Ateliers d'écriture 2023 & 2024

 2024 

Début avril, une exposition , Résonance, était installée a café associatif l'Esperluette. Des aquarelles, celles de Sylvie Leblond, des photos argentiques, celles de Willemine Jaspars, et des poèmes que nous devons à Jean-Marc Champeaux... L'occasion de plusieurs moments d'écriture poétique...

Lundi 28 avril, en après-midi, l'exposition accueillait les élèves de l'école de Limeyrat...

Des yeux grand ouverts, des réactions pertinentes, et, au bout du compte un petit poème collectif bien sympathique.

Sur une île à l'horizon,

De la brume des arbres fleuris

S'envole comme une poussière de parfum.

Pluie dans la vallée

Tourbillon de feuilles

La pluie continue forme des griffures

Sur les fleurs des arbres

Au coucher du soleil

Des vagues de tempête verticale

Des arbres enflammés

Des pierres tombées comme des vagues de mots.

Plus d'images de l'activité ICI.

Tout au long de cette exposition, les visiteurs étaient invités à mettre dans le chapeau les mots que les oeuvres leur inspiraient...

Quelques écrits proposés :

Des flaques de lumière

aux reflets moirés

d’énigmatiques clairs-obscurs

La mare au diable ?

*

Gamme de couleurs étendue

Symphonie colorée

Plus que rouge, la musique !

*

Un chemin bordé d’arbres

disparaît dans la nuit -

un monde inconnu

*

Griffures sur couleurs

ou sur noir et blanc

Au-delà des barreaux

se réjouit le soleil

ou pleure la nuit

*

Pluie de lumière : 

le soleil dans l’étang

couleurs contraste noir

reflets moirés.

Le jour tombe

la nuit s’élève.

Suivre l’ombre des arbres 

dans la forêt

Énigmatique calligraphie

*

Une obscure allée vers l'inconnu

Mouvement silencieux

En confiance

Pour partager

L'horizon s'estompe,

Le jour tombe

La nuit s'élève

C'est l'heure du clair-obscur...

*

Cet atelier reste ouvert  même après la fin de l'expo : si vous désirez réagir aux oeuvres de l'expo photographies en haut, adressez-nous vos écrits !!!

 2023 

Le samedi 29 avril, entre 15h et 17h30, à l’Esperluette, Jean-Marc Champeaux nous proposait un atelier d’écriture.

Jean-Marc Champeaux, vous le connaissez ! Il a souvent participé à des manifestations culturelles à  Limeyrat. Il a été aussi l’auteur de deux poèmes du mois affichés dans notre «Village en Poésie».  Enseignant retraité, il a une longue pratique d’animation d’ateliers d’écriture dans des lieux associatifs, des bibliothèques, des comités d’entreprise...

Un atelier d’écriture qui ne demandait ni compétence particulière, ni pré-requis, qui s’adressait à tout public.

Et d'ailleurs nous étions nombreux à vivre une première expérience d'atelier d'écriture...

Plus d'images ICI.

Un dispositif bien rôdé, parfaitement maîtrisé par Jean-Marc, mettant les participants en confiance dans un esprit de coopération et de mutualisation des diverses propositions individuelles (voir en bas page le dispositif). 

Une belle journée conviviale vécue par tout le monde comme particulièrement réussie puisque chacun, chacune aura écrit au bout des deux heures un texte finalement personnel.

Quelques poèmes produits à l'issue de ces 2 heures d'atelier....

Ont participé et ont écrit les poèmes ci-dessous : Jean-Marc, Annie-Martine, Joëlle, Marie-Luce, Rosine, Patricia, Dominique, Sylvette, Pierre, Danielle, Véronique, Franck, Michèle, Josiane et Didier.

Les textes ont été volontairement anonymés.

Ma main rêve d’écrire

et puise des sourires

réfugiés dans mon cœur.

S’efface la douleur,

l’idée tutoie la rime

tout au fond de ma tête

C’est un jour drolissime

Vive l’esperluette !

elle efface cette intention futile

qui la tient pour improbable

la syllabe tutoie sans cesse

des cailloux chétifs

couverts de printemps

et cherchant la sagesse de l'olivier

elle demande écoute et blancheur essentielle

sous l'oeil malhabile

et sourires mystérieux

elle demande droit d'amour

sous la pierre du temps

une parole maligne

qui tisse toujours

les livres d'utopie

de poèmes en zéphirs légers

les éclaircies de ses fulgurances

promettent la poésie...

il s'y enflamme alors

des mythes sortant des ténèbres

ainsi se chuchotent

les amours du jour qui point

Un ailleurs pourquoi pas ?

Une amie d’évasion n’est-ce pas !

Que de rêves, que d’espoir

Quand arrive le soir...

Je pense dormir à poings fermés

Ce que j’ai espéré un jour d’été

de poème en poème,

de rose en chrysanthème,

envie d’évasion

besoin de langage

j’écoute désormais

la pluie mon égérie,

la blancheur de la neige,

pour que le temps s’écoule

et ne s’arrête jamais.

S’égarer, se jeter, s’échapper enfin danser

Trompe la soudaine perte du village spectacle

le pot de couleur empli rêvait d’expiation et chuchotait l’amour au point du jour sur la balançoire

Je suis une princesse qui vient de naître.

Mais les fées ont oublié de se pencher sur mon berceau...

Aussi voilà le résultat!

Ma main rêve d'écrire des poèmes.

J'efface cette intention inutile qui me tenait pourtant à coeur.

Une idée maligne habite mon imagination.

Je cherche une raison du matin, mais les sourires ne sont que mystère dans ma tête.

S’égarer, se jeter, s’échapper, enfin danser : la vérité!

Le monde s’enflamme, la lenteur me tue.

Le crépuscule s’embrase et le point du jour a perdu son reflux.

Marie ne joue plus, elle effleure, tisse dans l’air

Elle parle de cette route ravagée du jardin des mots

Cette envie d’évasion née du besoin de langage

___

La légende du matin pleine de promesses

Sous l’oeil malhabile

s’égarer, se jeter, s’échapper et enfin danser

___

Il avait perdu son reflux d’âme

Il l’avait donné à l’univers

Qui se sentant important

Lui en faisait baver

Ne joue plus

effleure et tisse dans l’air

ton livre d’utopie

L’âge du chien

devient la page dérisoire

Efface cette intention inutile

Plus de lenteur insolente,

exaspérante

Évade-toi

Vis, souris

Chuchote l’amour

au point du jour

jusqu’à la victoire

Écouter la pluie désormais

D’une blancheur essentielle

Pour s’égarer, se jeter

S’échapper

Enfin

Danser.

___

Cette envie d’évasion

Ce besoin de langage

Pour s’étourdir

Effacer cette intention

Inutile

Qui me tenait

Pourtant

___

Esperluette, 

Inexorable sens

Cette parole maligne

Tisse mon livre

Utopie  

La parole tisse 

mon livre utopique.

Il y pousse des enflammements de lettres 

qui évitent de sortir des ténèbres

La lenteur insolente

du songe d’alouette 

évite la blancheur essentielle

Les sourires sont des mystères

Je suis un nuage mais la rivière

Ne sachant que faire

En un éclair a défait

L’ensemble de mes reflets

Quel dommage d’effacer

Ce que la nature a créé

De poème en chrysanthème

Chuchote l’amour au coin du jour

Dans le rêve absent de la fatuité

Je cherche une raison du matin émancipé

Les sourires se sont faits mystère

Les sens perlent de cette route ravagée

J’ai tutoyé sans cesse les chétifs cailloux

La luxuriante humanité est une coquille

La légende du matin se ramasse dans les promesses

Un pot de couleurs rêvait d’expiation

Une mouche insolente,

Exaspérante, ...me tue.

...Et inversement.

Même involontairement.

Le gorille effleure Maria

Son poil touche et s'égare

Sur la peau planche de son épaule

La pluie accompagne la danse

Maria écoute le vent

De sa canopée, le ciel caresse

les vivants.

Le calaméo retraçant l'aventure...

Un atelier d'écriture poétique

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La démarche suivie par Jean-Marc Champeaux

dans la conduite de l'atelier :